Dans une étude récente, le Capgemini Research Institute (Gender and Leadership Research, août 2025), 2 750 dirigeants issus de plusieurs pays – dont la France – ont été interrogés pour identifier les styles de leadership les plus encouragés par leurs organisations (voir graphique).

Il est bien établi que les traits de personnalité évoluent peu au cours du temps. En revanche, la manière dont nous composons avec eux — ce qu’on appelle le caractère — peut faire une véritable différence.

Le voyage du retour chez lui d’Ulysse nous a tous fait rêver. C’est une belle métaphore du leadership et même de la condition humaine.

J'ai fait récemment un post sur les affres du choix de sa tenue vestimentaire de retour au travail après les vacances. ’Et les chaussures ?’’, m'a-t-on dit.

Parce qu’une critique — ou ce que l’on interprète comme tel — est fréquemment vécue comme une menace, une mise en cause personnelle.

74 % des Français déclaraient en 2024 qu’‘’on n’est jamais trop prudent avec les autres’’ (Fondation Jean Jaurès). La France a été souvent décrite comme une société de défiance (Alain Peyrefitte) à la différence d’autres cultures où la confiance est accordée plus spontanément

Cette formule de Roland Barthes est une version inversée du « je pense, donc je suis » cartésien qui a incité, en France plus qu’ailleurs, à bouter les émotions hors de l'entreprise.

Warren Bennis, l’un des pères fondateurs des théories modernes du Leadership considérait le sens de l’humour comme un atout du Leader. L’humour est, en effet, un levier relationnel puissant : il détend, facilite la prise de parole, désamorce les tensions, humanise la relation. Il permet de doser utilement entre sérieux et légèreté.

Une question plus complexe qu'il n'y paraît, depuis le Covid, surtout pour les hommes. Avant, le code vestimentaire était marqué par des normes sectorielles. Le costume, dans la banque, le conseil, le juridique, business casual, dans la tech, le marketing ou le marketing etc…

Un récent numéro de l’excellente Revue ‘’Sciences Humaines’’, sous la direction de Jean François Marmion, s’est penché sur la psychologie de la connerie. ‘’Vaste sujet’’, aurait dit le Général de Gaulle, qui a donné lieu déjà à une abondante littérature scientifique. Bien sûr, on peut être intelligent, brillant… et con.

C’est la fin des vacances, le retour à la vie professionnelle. La fin d’une parenthèse enchantée, libérée des contraintes et des rituels du quotidien. Même les workaholics — et j’en ai été — peuvent ressentir un léger vertige existentiel avant d’être happés à nouveau par la machine infernale.

L’art de la conversation, pourtant essentiel à la vie sociale et professionnelle, et à toute sociabilité, est menacée par l’usage immodéré des outils numériques, et des réseaux sociaux en particulier.

Chaque année, deux grandes enquêtes internationales prennent le pouls de l’engagement des salariés dans le monde – et en France en particulier : l’étude ADP 2025 People at Work et le rapport Gallup 2025 State of the Global Workplace.

Une enquête internationale sur les primo-managers (CEGOS-2025) révèle plusieurs enseignements intéressants

La baisse de l’engagement des salariés, mise en évidence par de nombreuses enquêtes, ne traduit pas nécessairement une crise du travail en tant que tel, mais plutôt un décrochage entre les individus et l’entreprise.

On raconte que Luca de Méo, fraîchement arrivé chez Renault en pleine tourmente, a immédiatement imposé le tutoiement à son équipe dirigeante

On oppose encore trop souvent, à tort, le management et le leadership. Cette distinction rigide, popularisée notamment par Warren Bennis (1925-2014), grand théoricien du leadership moderne et auteur de ''On Becoming a Leader'' repose sur une opposition célèbre : ‘’le manager sait ce qu’il doit faire, le Leader sait ce qu’il faut faire’’.

Bonne question… Probablement parce que, en dépit des discours officiels, on accorde souvent plus d’importance aux résultats et à l’efficacité présumée qu’aux comportements. Parce que le manager toxique va être fréquemment perçu comme efficace. C’est particulièrement vrai dans les entreprises ou l’agressivité est valorisée et où il est bon de s’afficher comme un ‘’manager dur’’.

C’est le message fort d’une étude récente publiée dans le Journal of Management Studies (voir références plus bas) par Nathan Eva et Joshua Howard . Cette recherche apporte un éclairage neuf et décapant sur le leadership, remettant en question les approches dominantes du leadership

Elle affecte tout un chacun, peu ou prou.  C’est le fait de nombreux professionnels qui ont connu une quinzaine d’années d’évolutions professionnelles rectilignes et gratifiantes, et qui, d’un coup, se trouve confronté à des questions et des choix de bifurcation qu’ils ne s’étaient pas vraiment posés jusqu’alors.