Faire confiance : un pari gagnant!

74 % des Français déclaraient en 2024 qu’‘’on n’est jamais trop prudent avec les autres’’ (Fondation Jean Jaurès). La France a été souvent décrite comme une société de défiance (Alain Peyrefitte) à la différence d’autres cultures où la confiance est accordée plus spontanément.

Cette méfiance est souvent une reflexe de défense résultant d’expériences malheureuses, de l’enfance et de l’éducation ou la peur de perdre le contrôle.

Pourtant c’est un mauvais calcul et un cercle vicieux. En se méfiant des autres et en se tenant à distance, on se prive d’interactions sincères et gratifiantes. La personne perçue avec défiance tend d’ailleurs à se fermer à son tour, ce qui (auto)justifie la méfiance initiale.

➡️ Faire confiance implique, certes, une part de risque, mais c’est un pari raisonnable, qui n’interdit pas de le faire avec un minimum de discernement.

➡️ Cela vaut le coup, en effet, de se dire ‘’je peux faire confiance aux autres, en tous cas tous ceux qui m’en paraissent dignes. Et s’ils me déçoivent, tant pis pour eux, c’est leur problème, pas le mien !’’. Dans l’immense majorité des cas, l’expérience montre que ce pari est gagnant.

▶️ La confiance est un enjeu énorme en termes de leadership, confiance dans le manager, confiance au sein des membres de l’équipe.

Le manque de confiance dans les autres va rétroagir en manque de confiance en soi par peur du regard des autres. Parce que on se méfie d’eux, on risque d’apparaitre comme secret, lointain, peu ouvert et pas très fiable.

Comment devenir plus confiant dans les autres ?

En prenant conscience de cette méfiance des autres et des conséquences que cela a pour soi, en s’attachant à en déceler les causes. Cette prise de conscience est très souvent décisive.

Expérimenter une approche plus ouverte, pas à pas, en travaillant son estime de soi, si nécessaire, pour se sentir plus solide avec autrui.

Apprendre ainsi à faire confiance aux autres, à en accepter le risque, quitte à s’ajuster, si besoin est. Suivre en cela la formule qu’aimait à répéter le Président Reagan : ''Trust but verify.''

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‘’J'ai peur, donc je suis’’