Manager dans des secteurs ultra-compétitifs

C’est une question qui revient souvent sur le tapis dans mes coachings : comment bien manager dans des secteurs ultra compétitifs, comme la Finance, le Conseil ou la Tech ?

Manager, c’est orienter (fixer une direction, définir des objectifs, anticiper), organiser (mobiliser les ressources, structurer les processus, décider), et  animer (faire coopérer, développer les talents, réguler les relations).

La difficulté dans ces secteurs est qu’il faut bien jouer sur deux registres : l’exigence dans la performance tout en étant très attentif aux personnes.

Or, les professionnels devenus managers sont souvent, naturellement, beaucoup plus orientés taches que personnes.

Leurs environnements sont particuliers car ils se caractérisent par une forte densité de talents, un rythme intense sinon effréné, des profils ambitieux sensibles à la reconnaissance et à l’autonomie.

La culture organisationnelle, la culture réelle, pas celle qui est affichée, va compter, aussi, car il n’y’a pas de management ‘’hors sol’’. Celui-ci doit s'adapter en conséquence.

Un management efficace, dans ce contexte, repose, me semble-t-il, sur 5 principes :

➡️ Installer un cap clair (‘’vision’’) : relier objectifs individuels et enjeux business, donner du sens et montrer l’impact de chacun car ces professionnels, généralement assez exigeants envers eux même, ont le souci de bien comprendre ce à quoi ils contribuent.

➡️ Autonomie et responsabilité : bannir le micro-management, poser des règles fermes, y compris face aux comportements toxiques ou non coopératifs.

➡️ Exigence et reconnaissance : la recherche de l’excellence doit être accompagnée par des feedbacks réguliers et la célébration des réussites.

➡️ Gérer l’hyper-compétence et les egos avec finesse : reconnaître l’expertise et la compétence, arbitrer les rivalités, canaliser les ambitions et proposer des parcours évolutifs sans “brûler” les talents.

➡️ Préserver la performance dans la durée, c’est-à-dire exiger sans épuiser : détecter les signaux d’usure (fatigue psychologique, burn out, baisse de coopération…), promouvoir un équilibre de vie ‘’soutenable’’ et montrer l’exemple dans la gestion du stress.

En somme, être un bon manager requiert beaucoup d’exemplarité : exigeant mais bienveillant, à l’écoute et capable de prendre des décisions rapides et tranchées, protecteur de son équipe face à la pression externe sans la surprotéger.

Tout l’art est de trouver le juste dosage, ajusté à la fois au contexte et à sa propre personnalité.

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