Lire, lire, lire…

En cette fin d’année, j’ai envie de partager quelques-unes de mes meilleures lectures d’ouvrages parus (ou réédités) en 2025. Une sélection éminemment personnelle et subjective !

➡️ En littérature, mon coup de cœur va à Jonathan Coe avec La preuve de mon innocence, un roman virtuose qui joue avec tous les codes du genre. On y retrouve son humour ravageur, sa mélancolie subtile et sa capacité rare à interroger les grandes tendances du monde contemporain sans jamais peser.

➡️ Côté polar, j’ai beaucoup aimé Les Veuves de Pascal Engman (Nouveau Monde). Un thriller à la suédoise, tendu, psychologique, ancré dans les peurs collectives et la menace terroriste, mené avec une redoutable efficacité narrative.

➡️ En sociologie, deux radioscopies puissantes de la société française :
– Le Mépris de François Dubet (Seuil), une analyse profonde de la fragmentation sociale et du ressentiment ;
– La Mosaïque française de Sandra Hoiban, directrice générale du Crédoc (Flammarion), qui éclaire finement les lignes de faille et les réalités multiples du pays.

➡️ En philosophie, j’ai savouré la réédition du court essai de Pierre Hadot, L’Éloge de Socrate (Allia) — un bijou de limpidité, où le grand spécialiste de l’Antiquité dresse un portrait à la fois grave et joyeux de Socrate :''le meilleur poète et le meilleur buveur''.

➡️ En psychologie, mon livre de l’année : Psycho de Paul Bloom (Markus Haller). Issu de ses cours, l’ouvrage montre, avec une grande clarté comment la psychologie nous aide à comprendre nos comportements, nos choix, nos biais, nos contradictions.

➡️ En psycho-sociologie, l’essai le plus marquant pour moi est celui du Professeur Jonathan Haidt, Génération anxieuse (Les Arènes). Une synthèse rigoureuse des dernières recherches sur l’impact des réseaux sociaux, et une thèse forte : nous « surprotégeons » nos enfants de la vie réelle et les « sous-protégeons » du monde digital. Très actuel — et très utile.

➡️ Sur un mode plus léger, pour éclairer le théâtre de la vie politique française : la galerie de portraits bien sentie de Louis Hausalter, La Foudre et les cendres : Macron, les secrets d’une succession interdite (L’Observatoire).

➡️ Plus poétique, le regretté Christian Bobin ; dans son style simple et limpide, La Muraille de Chine, réédité cette année, (Entre 4 yeux), et cette phrase qui résume tout son art : ‘’ Enfant je savais tout, mais je ne le savais pas.’’

➡️ Et, pour finir en souriant, le dernier album de Philippe Geluck, L’Origine du Chat (Casterman). Une réjouissante récréation graphique et de jeux sur les mots pour clore l’année avec humour qui a tant fait rire mon petit-fils de neuf ans à qui je l’ai offert.

De quoi nourrir l’esprit — et passer une très belle trêve des confiseurs

Précédent
Précédent

Comment faire bonne figure dans les fêtes professionnelles de fin d’année?

Suivant
Suivant

Comment le Hogan éclaire il le mode de leadership ?