La crise de ‘’milieu de vie’’ professionnelle

Elle affecte tout un chacun, peu ou prou.

 C’est le fait de nombreux professionnels qui ont connu une quinzaine d’années d’évolutions professionnelles rectilignes et gratifiantes, et qui, d’un coup, se trouve confronté à des questions et des choix de bifurcation qu’ils ne s’étaient pas vraiment posés jusqu’alors.

➡️ Quelle suite ?

➡️ Ai-je réellement envie d’une évolution plus managériale ?

➡️ Et derrière, se profile la question du sens à donner à son existence.

Des économistes, Blancheflowet et Oswald, ont mis en évidence une courbe de satisfaction auto-évaluée de la vie en forme de U : élevé dans la jeunesse, elle atteint son point bas au milieu de la quarantaine, puis remonte, au fur et à mesure que l’on vieillit.

Cette crise, constatent-ils, est souvent liée au travail.

En France, l’Insee, dans ses enquêtes sur la qualité de vie au travail, montre ainsi que ce sont les travailleurs entre 40 et 50 ans qui éprouvent le plus d’insatisfactions au travail.

La quarantaine, c’est le passage de ‘’jeune adulte’’ à la ‘’maturité professionnelle’’ (Elliot Jacques). Entre-temps, on a souvent acquis des responsabilités familiales. C’est une étape ou l’on commence à comprendre que sa vie professionnelle est plus proche de la fin que du début. C’est donc un moment où, assez naturellement, on se demande si on a fait les bons choix, si on est sur la bonne voie. On peut être amené à revoir à la baisse ses attentes liées à la réussite professionnelle ou la reconnaissance sociale. On peut également éprouver le souhait d’un meilleur équilibre entre sa vie professionnelle et sa vie privée.

Si la crise de la quarantaine est une ‘’étape naturelle’’, plus ou moins difficile, elle est potentiellement transformatrice. Pour le psychologue Daniel Levinson, c’est un ‘’moment de réinvention’’ en allant vers une nouvelle phase plus authentique, si elle est bien traversée, où l’on va s’autoriser à être plus ‘’soi-même’’ , moins dépendant du regard des autres. 

Des choix sont alors à opérer :

▶️ Continuer dans ce que l’on fait mais avec un autre regard, une autre perspective

▶️ Réorienter sa carrière : changer de poste, d’entreprise, de secteur

▶️ Se lancer dans un projet personnel ou entrepreneurial

▶️ Rééquilibrer sa vie professionnelle et privée

▶️ Chercher plus de sens, plus d’impact…

Des entreprises ont l’intelligence de bien saisir l’importance de cette maturation psychologique et ont des dispositifs pour accompagner leurs quadras.

Le coaching est un accompagnement approprié pour bien réfléchir ses souhaits d’évolutions sans céder à des impulsions.

La quarantaine est ainsi une étape essentielle de transition.

Précédent
Précédent

Le leadership : une affaire de relation, pas de style

Suivant
Suivant

La prédictibilité managériale, clé de la confiance