Former les managers… avant qu’ils ne prennent leur poste : une piste à développer
Une enquête internationale sur les primo-managers (CEGOS-2025) révèle plusieurs enseignements intéressants:
➡️ Les nouveaux managers (‘’primo-managers’’) se sentent plutôt prêts quand ils entrent en fonction, contrairement à une idée parfois reçue.
➡️ Une fois en poste, ils se déclarent très majoritairement heureux et à l’aise (80% en France), malgré la charge mentale que la fonction peut engendrer.
Mais l’étude souligne aussi une réticence plus marquée en France à devenir manager.
Sans doute, parce les salariés pressentis, peuvent être amenés à décliner, pour plusieurs raisons, comme le montrent les études APEC :
➡️ Ils estiment ne pas être prêts,
➡️ ou sont fortement attachés à leur expertise métier et à leur rôle de professionnel,
➡️ ou redoutent la complexité de la gestion individuelle des membres de l’équipe,
➡️ ou n’en n’ont tout simplement pas envie
Pour susciter davantage de vocations, trois leviers semblent particulièrement intéressants:
🔵 Faire témoigner les primo-managers : ils sont nombreux à être satisfaits de leur rôle et prêts à le recommander et à faire du prosélytisme
🔵 Former et accompagner plus les managers car même s’ils se déclarent prêts, il s’avère que 51 % se forment de manière autonome
🔵 Et surtout les former… avant leur prise de fonction : contrairement à la pratique encore dominante en France, de nombreux pays forment en amont au management et au développement des soft-skills (leadership et motivation d’équipe, communication claire, prise de décision, gestion du temps, empathie…) .
Cette anticipation est de nature à favoriser la projection, sécuriser la prise de fonction, et donner envie de franchir le pas.
Il est intéressant de noter aussi que dans l’enquête, c’est en France, et de loin, que les soft-skills pèsent le plus lourd dans la sélection des primo-managers.
Et si on repensait l’approche de la formation managériale pour encourager plus de talents à s’engager ?