C'est le temps des évaluations annuelles

C’est un moment clé, à condition qu'elles soient bien réalisées.

🟪 L'évaluation annuelle est souvent source d'anxiété pour les salariés (42 % selon certaines enquêtes) et perçue comme une contrainte par des managers déjà surchargés. Pourtant, il s'agit d'une étape cruciale, à la fois pour reconnaître le travail accompli et pour fournir un retour constructif, dans les deux sens.

🟪 L'évaluation doit être un véritable échange avec son N+1 : un moment pour faire le point sur l'année écoulée, fixer de nouveaux objectifs, mais aussi discuter des perspectives de carrière et des besoins de formation. Cela revêt d'autant plus d'importance dans le contexte français, où, comme nous le savons, le feedback et la reconnaissance ne sont pas toujours des points forts de la culture managériale.

🟪 Ainsi, une étude de l'IFOP révèle que seulement 52 % des salariés français estiment que leur travail est reconnu à sa juste valeur, contre 72 % au Royaume-Uni et 75 % en Allemagne.

▶️ Le feedback constitue pourtant l'une des formes les plus fondamentales de reconnaissance au travail.

🟦 Ces retours doivent être réguliers, car il est essentiel de valoriser les efforts des collaborateurs tout au long de l'année, de manière appropriée.

▶️ L'art du feedback, cela s'apprend.

✖️ Toutefois ces feedbacks réguliers ne sauraient se substituer à une bonne évaluation annuelle car il est utile de "se poser", au moins une fois par an, pour faire le point.

✖️ Il est important de dire ce qui ne va pas, mais tout autant tout ce qui va, alors que dans la culture française on aura tendance à se focaliser plus spontanément sur les points négatifs à améliorer que sur les points positifs. Nous ne sommes pas américains !

✖️ Cette difficulté à donner et à recevoir du feedback réside en grande partie dans des freins culturels bien ancrés. La peur du face-à-face, mise en évidence par Michel Crozier, et la réticence des managers, craignant, en valorisant les succès, de se mettre ‘’en dette’’ et de devoir s’acquitter, plus tard, de leur dû, au moment des augmentations et des promotions.
Ce n’est pas toujours facile, non plus, émotionnellement, pour le salarié de recevoir du feedback et de bien comprendre le point de vue de l’autre, de leur N+1 en l’occurrence.

▶️ Ce n'est pas parce que les évaluations annuelles sont parfois mal faites qu'il faut les abandonner. Au contraire, elles doivent être travaillées, par les deux parties, comme un levier essentiel pour améliorer les pratiques managériales.

➕ Alors, vive l'évaluation annuelle (bien faite) !

Précédent
Précédent

Confiance en l’autre

Suivant
Suivant

Leadership : La force des "introvertis"